La Mariée de Village. 1729. Offre chaude
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Description
La Mariée de Village. 1729.
Rare épreuve du 1er état sur 3, à l’eau-forte pure et avant toute lettre, sur papier vergé filigrané (aigle à deux têtes couronné tronqué (Gaudriault, n°31)).
Marges du cuivre.
De toute rareté.
Epreuves connues du même état à la BNF (inv. réserve AA-5) et au Musée du Louvre dans la Collection Rothschild (inv. 24808LR).
Avec son église palladienne et son immense pin parasol s’inclinant comme pour accueillir la noce, Watteau transpose dans une « Italie rêvée » un sujet tiré de la plus pure tradition flamande. La plus belle des inspirations de l’artiste fut celle des dessins des maîtres vénitiens (Campagnola, Le Titien…). L’amateur d’art, Pierre Crozat, possédait plus d’une centaine de dessins de Campagnola. Pour Antoine Watteau, qui séjourna chez lui à plusieurs reprises, cette collection constitua une véritable source d’inspiration, il en réalisa d’ailleurs de nombreuses copies. Le tableau de Watteau était dans le Cabinet de Jean-François Leriget de La Faye, militaire puis diplomate, poète et amateur d’art, très lié à la Comtesse de Verrue. A son décès en 1731, toute sa collection passa à son neveu, à l’exception de la « Mariée de Village » qu’il légua à son amie la Comtesse. Le tableau peint vers 1710-1712 est aujourd’hui conservé au Château de Sans-Souci à Berlin. Cette estampe fut annoncée au Mercure en mars 1729 comme « une des plus belles et des plus grandes compositions qui ayent été gravées d’après cet habile maître [Watteau] ».