-60%

Adam et Eve. 1566. Bon marché

0 Sur 5

2,402.00

SKU: FR-7519423987899 Catégories : ,

Description

Adam et Eve. 1566.

Gravure d’après Albrecht Dürer.

Très belle épreuve sur vergé mince, bien contrastée, du 3e état (sur 3), signée et datée dans la planche.

Filigrane : Aigle à une tête couronné (très proche de Briquet n°125, daté vers 1587).

Cette estampe, exécutée par Johannes Wierix à l’âge de seize ans, témoigne d’une habileté époustouflante à manier le burin, et d’une étonnante maturité artistique. Aîné d’une fratrie de trois graveurs, Johannes signe ses premières copies quand il n’a que douze ans – ainsi qu’il l’indique, non sans fierté, au pied d’une Vierge à l’Enfant gravée elle aussi d’après Dürer (Hollstein n°1021). En 1566, d’autres chefs-d’œuvre du maître de Nuremberg inspirent à l’adolescent des répliques confondantes : la Vierge au singe (Hollstein n°991), la Vierge allaitant l’Enfant Jésus (Hollstein n°990).

Très tôt, aux côtés de son frère Hieronymous, Johannes entre en apprentissage chez un orfèvre, ce qui explique sans doute son penchant précoce pour les sujets complexes et fouillés. L’artiste aime se confronter aux grands pionniers : non seulement Dürer, mais aussi Schongauer et Raimondi. Il grave également d’après Lucas de Leyde, les petits maîtres allemands (Aldegrever, Hans Sebald Beham) et quelques contemporains, comme Maarten de Vos.

Il semble que Hieronymous Cock (1518 † 1570), éditeur influent de la ville d’Anvers, ait joué un rôle de premier plan dans l’épanouissement artistique des frères Wierix, en leur fournissant des épreuves originales de maîtres italiens et nordiques. Les interprétations virtuoses des jeunes burinistes, dont la plupart ne portent pas l’adresse de leur bienfaiteur, font partie d’exercices destinés à leur apprentissage, et ne sont, vraisemblablement, pas commercialisées au début de leur carrière. (Elles le seront plus tard par des marchands peu scrupuleux, souhaitant faire passer leurs copies pour des originaux).

RELATED PRODUCTS